« Les Transformateurs », une menace pour le MPS de Deby ?

Depuis le lancement de son mouvement politique Les Transformateurs l’an dernier, l’ex économiste principal à la Banque africaine de développement (BAD), a été accueilli par plusieurs manœuvres combattives du régime en place. D’abord convoqué au parquet de N’Djamena le 7 janvier dernier pour, dit-on, ses nombreuses sorties médiatiques, le leader des Transformateurs a été « acquitté” quelques minutes plus tard pour vice de procédure. Mais les ennuis face auxquels est confronté le jeune mouvement s’enchaînent. 23 avril dernier, le dossier d’officialisation du mouvement a été rejeté par le ministère de l’Administration du territoire, de la Sécurité publique et de la Gouvernance locale. La cause, trois conseillers à la direction générale du parti ont moins de 30 ans, contrairement à la Charte des partis politiques. Juridiquement, cependant, l’âge minimal s’applique à l’équipe dirigeante qui est composée du président et quatre vice-présidents, tous répondant aux exigences. 

Pour les militants des Transformateurs, le constat est clair. Le régime de N’Djamena essaye de ralentir le parti à “quelques mois” du renouvellement de l’Assemblée nationale, reporté depuis 2015, faute de moyens financiers, avait justifié le régime Deby. Les Transformateurs, lancé il y a de cela un an a énormément gagné du terrain avec plus de 100 000 partisans adhéré. Un chiffre qui fait trembler certains acteurs de la scène politique.

En moins d’un an, Succès Masra est devenu un symbole de renaissance, d’espoir et de leadership crédible pour les jeunes tchadiens. De quoi inquiéter ceux qui tiennent les rênes du pays, car le mouvement Les Transformateurs, officiellement devenu parti politique le 15 mai dernier, est partit pour conquérir le cœur des jeunes, mais aussi, son message retentit très fort auprès des femmes et populations rurales, longtemps négligées par le Mouvement patriotique du salut (MPS) aux commandes depuis 1990, mais largement contesté. 

NDJAMENA 24