« La junte en place à N’Djaména, sous la direction de Paris, est déterminée à faire passer à tout prix son plan de destruction massive de la zone méridionale tchadienne » – Thomassin Guy

La junte en place à N’Djaména, sous la direction de Paris, est déterminée à faire passer à tout prix son plan de destruction massive de la zone méridionale tchadienne. Les émissaires de Macron défilent entre Charles de Gaulle et Hassan Djamous. Ils intimident, harcèlent et marchandent la vie des Tchadiens qu’ils offrent aux héritiers de Deby contre notre sous-sol, l’ultime réservoir pour la France en proie à une véritable détresse économique.

Je vous propose en six publications, dont ci-après la première, mon analyse de la prochaine parodie de consultation nationale (Référendum si vous préférez), ordonnée par la France de Macron. Par ailleurs l’Élysée est déterminée à mener la vie dure à quiconque s’oppose à son funeste dessein en faveur des assassins du désert à sa solde.

Seuls les vrais patriotes comprendront mon propos.

PART 1

Des arcanes obscurs et tendancieux des deux principaux organes qui se sont accaparés du pouvoir politique au pays, circulent déjà les esquisses du plan devant implémenter la solution finale méticuleusement arrêtée des décennies plus tôt, quant à l’avenir du sud du Tchad. Ces desseins funestes prennent des appellations alléchantes comme « Avant-Projet de Constitution de la République Fédérale du Tchad ». L’un des acteurs de proue de ce énième simulacre constitutionnel se trouve être le Sieur Saleh Kebzabo, un filou que les uns disent très rusé, et que d’autres qualifient de fin politicien.

Des individus comme Kebzabo, le Tchad en a compté toute une pelletée ces quatre dernières décennies. Leurs ambitions démesurée n’a d’égale que leur fourberie, et la haine viscérale qu’ils ne partagent qu’avec les agents renégats du Frolinat que l’on s’évertue d’ériger en messies libérateurs du peuple tchadien, bien sûr avec la bénédiction maléfique de l’Élysée. Pour ces indignes citoyens tchadiens, le peuple n’est qu’une commodité, du moment que leurs agendas déments pourraient se réaliser, et que la fortune de leurs progénitures devrait être assurée, quelque soit le prix en sang humain. Ainsi, loin de considérer l’intérêt national – si encore une telle entité existerait dans ce bled perdu – ils n’ont pour unique objectif que leur égo démesuré.

Le brouillon de ce qui sera dans les mois à venir l’objet d’une autre parodie de consultation nationale exhibe des incohérences, que les auteurs de cette ineptie ont pris le soin de mettre bien en exergue. Pour ceux de mes lecteurs qui n’en auraient pas connaissance, le Préambule de cette « Constitution » – appelez-le « Avant-Projet de Constitution si cela vous arrange – souligne des incongruités dont voici un échantillon :

Nous, Peuple tchadien :

Affirmons par la présente Constitution notre volonté de vivre ensemble dans le respect des diversités ethniques, religieuses, régionales et culturelles ; de bâtir un État de droit et une Nation unie, fondée sur les libertés publiques et les droits fondamentaux de l’homme, la dignité de la personne humaine et le pluralisme politique, sur les valeurs africaines de solidarité et de fraternité ;

Affirmons notre attachement à l’intégrité́, la probité́, la transparence, l’impartialité́ et l’obligation de rendre compte comme des valeurs républicaines et éthiques propres à moraliser la vie de la Nation ;

Considérons que la tolérance politique, ethnique et religieuse, le pardon, le dialogue interreligieux et le dialogue des cultures constituent des valeurs fondamentales concourant à la consolidation de notre unité et de notre cohésion nationales ;

Reconnaissons la promotion du genre comme facteur de réalisation de l’égalité entre hommes et femmes dans notre pays et l’impératif de sa prise en compte pour le développement humain durable ;

Proclamons solennellement notre droit et notre devoir de résister et de désobéir à tout individu ou groupe d’individus, à tout corps d’État qui prendrait le pouvoir par la force ou l’exercerait en violation de la présente Constitution ;

Affirmons notre opposition totale à tout régime dont la politique se fonderait sur l’arbitraire, la dictature, l’injustice, la corruption, la concussion, le népotisme, le clanisme, le tribalisme, le confessionnalisme et la confiscation du pouvoir ;

Affirmons notre volonté de coopérer dans la paix et l’amitié avec tous les peuples partageant nos idéaux de liberté, de justice et de solidarité, sur la base des principes d’égalité, d’intérêts réciproques, du respect mutuel et de la souveraineté nationale, de l’intégrité territoriale et de non-ingérence ;

Proclamons notre attachement à la cause de l’unité africaine et notre engagement à tout mettre en œuvre pour réaliser l’intégration sous régionale et régionale…

Avant-Projet de Constitution – Tchad

Je vous épargne le reste du texte que vous trouverez sans doute dans les nombreux torchons qui circulent dans notre pays. Cependant, je m’en vais souligner, dans les cinq prochaines publications, quelques-unes des incohérences qui crèvent les yeux, et qui sont éparpillées dans ce Préambule, lequel ressemble à n’en point se tromper à toutes les « Constitutions » taillées sur mesure, et prônées par l’infâme Mouvement Patriotique du Salut et son parrain défunt, sous la direction macabre de Paris, avec l’appui des organisations comme l’UA, l’UA, et les monarchies arabes du Moyen Orient.

Ce qui est sûr, la militarisation du Tchad est presque achevée. Les principales articulations administratives du pays sont sous le commandement militaire. Si encore il était question de soldats de métier, formés et encadrés dans l’art et dans la discipline militaire, l’on s’en serait plus ou moins consolé. Si encore c’étaient des administrateurs ayant bénéficié d’un parcours académique, l’on l’aurait compris. Si encore c’étaient des patriotes ayant choisi le métier des armes pour le bien de la nation, comme des défenseurs du peuple et de la patrie, l’on s’en serait réjoui. Mais ici, nous avons affaire à des assassins, à des tueurs en série. Nous sommes en présence de criminels équipés par le trésor public tchadien, et disposés à usurper toute la zone méridionale afin d’en faire des pâturages pour leurs bétails en manque de pitance, à cause de l’avancée dangereuse du désert. Nous sommes en présence de génocidaires mafieux, aux regards hagards, à la fourberie empreinte de cupidité insatiable. Le Tchad des prochaines années, s’il se trouve « confié » aux mains de ces sanguinaires, ne pourra plus jamais figurer comme un pays, comme un nation, sur le continent africain. Les peuplades de la zone méridionale seront systématiquement éliminés, déportés, et le génocide déjà en cours prendra des proportions jamais imaginées, de sorte que les horreurs du Rwanda à la fin du siècle dernier, ne seraient qu’une partie de comédie, comparées à la terreur qui s’abattra sur le sud du Tchad avec le soutien de la France et l’indifférence de l’Union Africaine.

À suivre…

Thomassin Guy