L’Union africaine entame une mini-tournée d’apaisement en Afrique de l’Ouest pour une sortie de « crise conjoncturelle »

Un déplacement crucial “pour écouter, pour [s]’informer et pour échanger avec les autorités de la transition sur le processus de Transition dans ce pays africain” rapporte un communiqué de Koulouba, la présidence malienne.

La délégation de la Commission de l’Union africaine, avec à sa tête le Tchadien Moussa Faki, s’est rendue tout d’abord au Ghana lundi, puis mardi au Mali et est attendue le même soir au Sénégal. Une tournée qui s’inscrit dans la relance des pourparlers entre le Mali et les institutions sous-régionales, notamment la CEDEAO et l’UEMOA, qui ont imposé des sanctions sévères contre le Mali 9 janvier dernier.

Pour Moussa Faki “le plus important” en ce qui concerne les sanctions qui pèsent sur le Mali “est de voir comment il faut soutenir la Transition au Mali, échanger sur une approche consensuelle qui puisse préserver les intérêts fondamentaux de ce grand pays africain et conformément aux textes qui régissent l’Organisation sous-régionale et continentale.”

À sa sortie d’audience, le président de la Commission de l’Union africaine a exhorté ses camarades dirigeants “à tenir compte de la situation particulière que traverse le Mali.”

Apaisement de tensions 

“Nous mobilisons le continent et ses partenaires pour soutenir le Mali et dépasser cette crise conjoncturelle et asseoir un État fort dans l’intérêt du peuple malien, de la région et de l’ensemble du continent” a-t-il conclu.

Pour rappel, le 14 janvier dernier, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de Bamako et métropoles du pays en contestation des sanctions imposées au pays dans par la Cédéao et l’Uemoa dans une tentative de couper court la durée de transition projetée à cinq ans par la junte militaire. À l’étranger, plusieurs milliers de manifestants ont aussi exprimé leur soutien au peuple malien.