Mayo Kebbi Est, en phase de devenir la zone la plus dangereuse du Tchad ?

La province du Mayo Kebbi Est connait ces derniers jours une instabilité débordante et grimpante au vu des violences meurtrières et inouïes qui sont perpétrées par les habitants de la localité. Les conflits entre éleveurs et agriculteurs commencent par prendre une dérive génocidaire qui risque de coûter fort au Tchad. Un bilan récent fait état de 23 morts rapporte Alwihda info. Les assassinats sont perpétrés à coups de machette, de lances flèches, des incendies, etc., bref, des faits d’une rare violence dignes d’une société de barbares où la logique et l’humanisme n’ont jamais existé. Parmi les victimes, un enfant jeté dans un puit et un autre, projeté sur un arbre, la tête brisée.

En réalité, les violences ont débuté en début de semaine et ont gradué de village en village augmentant ainsi le nombre des dommages collatéraux tant en perte humaine que matérielle. Ce sont des dizaines de cases qui sont calcinées et détruites.

Face à cette situation, le président de la République, dans un tweet a rassuré que justice sera faite. « Je condamne avec force les affrontements meurtriers survenus dans le département de la Kabbia. Les responsabilités seront situées. Tous ceux qui sont mis en cause répondront de leurs actes. Il n’y a pas et il n’y aura pas une zone de non droit dans notre République. Je présente mes sincères condoléances aux familles éplorées suite aux malheureux événements survenus dans le département de la Kabbia. Je souhaite un prompt rétablissement aux blessés » a-t-il écrit. Pour l’ex chef de file de l’opposition Saleh Kebzabo, les faits sont cruels. « Les faits sont tristes et cruels, les affrontements horribles avec des villages incendiés et beaucoup de victimes, des milliers de déplacés…
On n’avait jamais vécu cela dans cette région de Gaya. Toute ma compassion aux familles éplorées ».

Pour l’heure, un dispositif important militaire est déployé dans la zone pour maitriser la situation. Plusieurs personnes sont à cet effet arrêtées et la traque continue. La grande partie de la population qui n’est pas impliquée dans les violences est sous psychose.