Quand on a de la compétence utile, c’est sur le terrain qu’on l’applique (intégralement) et pour le bien-être du peuple !

Djerassem Le Bemadjiel, ministre tchadien des Hydrocarbures et de l’Énergie | Photo crédit : Facebook

Le Tchad est pays producteur et exportateur de pétrole depuis 20 ans, avec des milliers de puits de pétrole qui coulent à flots de Doba à Sédigui en passant par Bongor. Dès 2003, au moins 150 000 barils étaient exportés quotidiennement de Doba, sans compter ce qui était réservé pour la consommation locale.

Cependant et paradoxalement, depuis ces 20 ans :

👉🏾 L’ensemble du Tchad sombre toujours dans une obscurité notoire ;

👉🏾 N’Djamena, de surcroît ville-capitale avec ses 10 petits arrondissements, a plutôt l’apparence d’un village rural du Moyen Âge où chaque résident était responsable de sa propre source d’énergie domestique ;

👉🏾 Le prix du gasoil est en hausse perpétuelle ;

👉🏾 La pénurie de carburant est devenue un événement récurrent et normal pour les autorités ;

👉🏾 Etc.

En plus de tout cela, les villes même où le pétrole est extrait voient circuler des milliards de dollars annuellement, mais ne bénéficient d’aucun développement socio-économique digne !

Depuis 20 ans, les populations de ces villes attendent leurs 5 %, mais en vain, et n’ont plus que leurs yeux pour pleurer !

Au regard de tout ce qui précède, je me demande à quoi concrètement nous sert le ministère des Hydrocarbures et de l’Énergie ? On dit que l’on a un ministre jeune et “génie” qui dirige ce département alors qu’il peine à répondre sérieusement aux attentes basiques et légitimes des populations. On dirait que son rôle actuel consiste essentiellement à électrifier les bâtiments de l’État, le palais présidentiel, les multinationales, les résidences des généraux, des personnes influentes, et leurs commerces. Est-ce que c’est ça l’ingéniosité ?

La Tribune | Fils du Tchad