Tentative de coup d’état : le chef d’État bissau-guinéen s’adresse à la nation depuis le palais présidentiel

La journée tumultueuse qu’ont vécue les Bissau-Guinéens s’est soldée par une dizaine de morts, selon le bilan provisoire.

Tôt dans l’après-midi de ce premier du mois de février, une fraction de l’armée s’était hâtivement introduite dans les environs du palais du gouvernement où étaient réunis, le Chef de l’État Umaro Sissoco Embalò et membres de son gouvernement pour un conseil des ministres extraordinaire.

Selon des sources locales, le coup de force serait parti d’une rage de vengeance dans les rangs militaires suite à la mort suspecte d’un haut officier de l’armée en conflit avec le président de la République.

Dans la foulée de l’assaut militaire sur les institutions de l’État, plusieurs ministres et fonctionnaires auraient été enlevés, à en croire des images et affirmations qui circulaient sur les réseaux sociaux.

Ce coup de force intervient à peine une semaine après la destitution manu militari du président du Burkina Faso, et l’annonce d’une médiation de la Cedeao dont le Chef d’État bissau-guinéen était pressenti chef de mission.

Vendredi passé, le général de brigade Umaro Sissoco Embalò, au pouvoir depuis un an et 11 mois, avait pris part à la réunion virtuelle de la Cedeao en compagnie de ses homologues de l’Afrique de l’Ouest.

Aux dernières nouvelles, le Chef de l’État finalement joint au téléphone par Jeune Afrique a déclaré : “je vais bien, la situation a été maitrisée” tout en affirmant qu’il y a eu “beaucoup de morts.”

Les tirs nourris qui ont retenti aux abords du secteur présidentiel ont duré cinq heures avant que le clame ne revient graduellement pas dans toute la capitale.