Société : quelques sinistrés de Toukra s’insurgent contre les détournements des vivres qui leur sont destinés.

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Installés précairement depuis plusieurs semaines dans un site de refuge, les sinistrés des inondations font face à une injustice sociale qui n’est pas des moindres en ce qui concerne leur ravitaillement alimentaire par les autorités. Ces derniers s’insurgent.

Dans le site de Toukra, la grogne est palpable car la frustration ne laisse pas indifférents les sinistrés. Ces derniers dénoncent une distribution anarchique et injuste des vivres par la croix rouge du Tchad et la mairie du 9ème arrondissement.

A en croire le témoignage d’une dame sinistrée sur les ondes de la radio FM Liberté, le retrait des vivres ne peut se faire qu’avec la présentation d’un ticket aux distributeurs. Cependant, force est de constater que les tickets, gage de retrait des suppléments alimentaires sont distribués dans les quartiers, aux personnes non sinistrées. Ainsi, « dès que les vivres arrivent chez nous (au niveau du site) les gens quittent la ville (…) pour venir chercher et nous on ne trouve pas. Avant-hier on a écouté que la première dame nous a donné les vivres. (Hier, lorsque les vivres sont arrivés pour la distribution, on n’avait pas de ticket pour le retrait). Il y a des gens qui ont des tickets, ils viennent avec les Corola, les Hilux Bombés, les V8 (…) et ramassent les choses et partent (avec) ».

Toujours selon les propos de la bonne dame révoltée, 110 sacs de riz ont été présentés pour compenser le détournement des vivres par des non sinistrés. Mais miraculeusement, les produits ont tous disparu dans la nuit. « Nous on est pas resté pour que les gens vont manger derrière notre dos. On ne veut pas » exclame l’oratrice. A la prochaine occasion, il faudrait que les donateurs se déplacent eux-mêmes pour distribuer foyer par foyer les vivres propose cette dernière, pour éviter bien entendu les magouilles qui se font sur cette question.

N’DJAMENA 24.

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