À l’ONU, le Kenya défend les sanctions de la CEDEAO au Conseil de sécurité tandis que la Russie et la Chine se prononcent solidaires avec le Mali


Le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies s’est réuni mardi 11 janvier pour statuer sur une résolution introduite par la France afin d’accentuer de nombreuses lourdes sanctions économiques infligées au Mali par des organisations sous-régionales, notamment la CEDEAO et l’UEMOA, dans le but d’isoler la junte militaire au pouvoir et la contraindre à tenir des élections dans un bref délai.


Une résolution purement et simplement rejetée par la Russie et la Chine, membres permanents du Conseil de sécurité, disposant d’un droit de veto au même titre que les États-Unis, la France et le Royaume-Uni.

Bizarrement, la résolution française a été soutenue par le bloc de pays africains, membres non-permanents de l’instance internationale.

“Nous sommes déçus” a déclaré l’ambassadeur du Kenya, Martin Kimani, à l’issue des consultations qui ont eu lieu à huis clos, auxquelles ont pris part la totalité de 15 membres dudit conseil.

Selon l’ambassadeur du Kenya, les résolutions proposées par la France à l’ONU sont “relativement doux”, dans un communiqué lu au nom des autres membres du bloc africain, à savoir, le Gabon et le Ghana.

La résolution a été malgré tout bloquée du fait du refus ferme de la Russie et de la Chine à soutenir un plan machiavélique de la France.

Rappelons que la Libye a été déstabilisée suite à une résolution 1973 introduite à l’ONU par un groupe de trois pays dirigé par la France. Une résolution au nom d’une supposée protection du peuple libyen, par la France, le Liban et le Royaume-Uni.

Le bilan de la crise libyenne qui persiste est un secret pour personne.


Fils du Tchad | N’DJAMENA 24